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Le Père Noël, une sous-marque de Coca Cola qui a réussi ?

Par Pierre Prêche, Original écrit le 21/12/2004

Il est chaque jour plus ardu de démêler les fils qui tissent la toile des sociétés capitalistes, habiles à se donner pour le contraire de ce qu’elles sont, à trouver une quiétude économique au nom d’un prétexte que seul un regard historique permet de confondre. Ainsi de la fête de Noël, étymologiquement fête de la nativité, mais qui n’aurait à peu près rien à voir avec Jésus Christ! Selon les vraisemblances historiques actuelles le messie des chrétiens ne serait pas né un 25 décembre de l’an 0, sa naissance ayant longtemps été célébrée le 06 janvier, jusqu’au VIème  siècle … Pour en arriver au Père Noël déité du règne de l’argent et des orgies consommatrices, il aura fallu l’arbitraire colonial chrétien, qui lui-même se fit coloniser par l’arbitraire commercial US de Coca-Cola, firme culte du capital omni-régnant.

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Au commencement était la fête du soleil, à l’époque antique, les différents peuples instruits des rythmes agraires et de la position relative des astres, accueillaient par des réjouissances, cérémonies, rituels, les premières récoltes amenées par l’allongement de la durée du Soleil victorieux de la nuit. A l’époque romaine ces cérémonies, appelées les saturnales étaient très populaires et équitablement réparties sur la surface de la terre connue, les Orientaux ou les Nordiques honorant à cette période de l’année le Soleil invaincu. L’Afrique et l’Egypte en particulier avait coutume de célébrer les premières semences, les premières crues du Nil, annonciatrices de la prodigalité de la terre nourricière. Une coutume encore vivace dans certaines régions.

L’église chrétienne qui prenait racine dans l’empire romain s’agaçait de ses festivités considérées par elle païennes, écorchant ses valeurs et son éthique, par des représentations théâtrales et saynètes comportant des moments impudiques ou indécents, hommes déguisés en femmes ou nus. Autant de paillardises qui gênaient à l’époque une maison de Dieu puritaine, et qui probablement gêne moins de nos jours les cadres par trop libidineux de l’église américaine, ou les missionnaires sévissant en Afrique...

Toujours est-il que dans un contexte de concurrence religieuse difficile, l’église catholique réalisa un hold-up sur les traditions préchrétiennes dans un empire romain qui n’avait pas basculé dans le christianisme, très influencé par le culte iranien de Mithra, dieu de la lumière, combattant les forces maléfiques. Pour contrebalancer l’influence profonde de ce culte que les festivités de solstice d’hiver -fin d’année- maintenaient vigoureux tellement elles imprégnaient la coutume, l’église décida de déplacer la fête de la naissance du Christ du 06 janvier au 25 décembre, date de cette fête dite païenne en s’accommodant des survivances de la fête des semences et du Sol invictus, Soleil invaincu. Cette décision eut un impact marketing colossal et permis une relative annexion des pratiques et des adeptes non chrétiens à l’empire chrétien. Victoire de territoire plus que de spiritualité qui allait se perpétuer durant le moyen âge européen, des restes festifs de traditions préchrétiennes jouxtant la nouvelle fête de la nativité.

 

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A annexion annexion et demi. La légende de Saint Nicolas allait progressivement se greffer aux festivités chrétiennes. Cet évêque originaire d’Asie mineure était entouré de nombreux mythes sur sa prodigalité, sa générosité, son caractère protecteur de l’enfance. Il fut longtemps l’objet de célébration en Europe et il donna au père Noël ses premiers attributs. Les remises des cadeaux étaient courantes sous l’ère romaine et les festivités très populaires déjà à l’époque africaine égyptienne. Saint Nicolas réorienta cette économie du don vers les enfants principalement, restructurant par sa légende la fête de la nativité vers sa modernité familiale. Ceci n’enlève rien à l’influence de la légende des rois mages apportant des cadeaux au messie des chrétiens, qui  contribua à informer la logique historico-commerciale du Noël contemporain.

Les attributs vestimentaires de l’évêque, la barbe blanche, la mitre avant le bonnet de fourrure, le grand manteau rouge, renvoient à la tenue des prélats romains se transformant avec la trace du temps.

C’est au XVIIème siècle européen que des immigrants allemands ou hollandais importent le père Noël aux Etats-Unis d’où il prendra progressivement une stature, une notoriété dirions-nous mondiale. Au sens aussi de mondialisation de nos jours.

Le commencement du produit est son nom, commercial. Sur le territoire US Saint Nicolas est Sinter Klaas qui devint Santa Claus. Après quelques raffinements comme les déplacements aériens et en traîneau qui rendent populaire cette figure de moins en moins religieuse, Santa Claus fait une entrée fracassante dans le paysage médiatique lorsque la presse américaine relaie un conte de Noël écrit par un pasteur américain, Clément Clarke Moore, pour ses enfants. Il déleste le personnage de ses lourdeurs européennes, dodu, jovial, souriant, la mitre de Saint Nicolas remplacée par un bonnet, sa crosse par un sucre d'orge et le Père Fouettard personnage antipathique associé à Saint Nicolas jeté aux oubliettes, et voilà un vrai personnage sympathique, consensuel, vendeur propulsé dans les foyers américains en reconstruction identitaire, hors de leur Europe natale.

Ce récit traduit en plusieurs langues et repris par plusieurs journaux à grands tirages installa le personnage du Père Noël aux Etats-Unis, mais il fallait un gros plus, le plus du marché, du mastodonte intérêt égoïste pour percevoir dans cette figure une capitalisation potentielle gigantesque, une opportunité de transformer une bonne fois quelques centaines de milliers de bigots en consommateurs forcenés. C'est en 1931 que le Père Noël new-look prit une toute nouvelle allure dans une image publicitaire diffusée par la compagnie Coca-Cola, ayant subi une espèce de lifting pour le mettre au format grand public, business-to-consumer.

Coca Cola, qui souhaitait pousser les consommateurs à boire son élixir en plein hiver, diffusa ce portrait du Père Noël dans la presse écrite, à la télévision partout dans le monde, ce pendant près de 35 ans. Un matraquage en bonne et due forme résultant dans une belle dépendance psycho-sociale, et beaucoup de dollars à la clé.

De fête chrétienne il n’est plus vraiment question, d’aucuns parlent de néo-paganisme de la consommation, on pourrait réciproquement parler de néo-christianisme de la consommation, assumant une quasi-tautologie au passage, vue la fusion entre l’axe de l’Argent et celui des grandes institutions chrétiennes. L’éviction de valeurs autres que matérialistes et accumulatrices paraît avoir installé un culte de choses achetées dans les sociétés globalisées. Fin des fins, une très ancienne célébration africaine et universelle du Soleil invincible et de la prodigalité divine, est travestie en  orgie du capitalisme triomphant, aliénation de l’humain à la chose déifiée. 

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