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Violence raciale aux USA : Police blanche opprimante contre citoyens noirs ?

Par N. Gomes Da Silva

En moins de 10 jours, la justice américaine vient de se distinguer de façon très curieuse. Deux policiers américains blancs échappent à la «justice» étasunienne malgré leurs responsabilités dans la mort de deux Afro-Américains non armés. Le premier était un jeune étudiant de 18 ans, le second un père de famille de 43 ans. Six balles ont eu raison de Michael Brown, une strangulation a contribué au trépassement d’Eric Garner.  Aucune inculpation, ni pour Darren Wilson, ni pour Daniel Pantaleo. Deux décisions qui ont provoqué une vague d’émotion, des manifestations quotidiennes dans plus de 200 villes aux États-Unis et quelques-unes dans le monde.

Une colère bruyante ou silencieuse pour dénoncer les méthodes policières, leurs brutalités et surtout la clémence quasi systématique dont bénéficient les représentants de l’ordre devant les tribunaux américains. La légitime défense pour Darren Wilson, le refus d’obtempérer pour Daniel Pantaleo. «Quand quelqu'un n'est pas traité avec égalité selon la loi, c'est un problème et c'est mon travail, en tant que président, de le résoudre » : telle a été la réaction du président Barack Obama suite à la décision du grand jury de New York sur l’affaire Garner. Des paroles qui ne suffisent pas à atténuer le sentiment d’injustice ressenti par la communauté afro-américaine.

Une colère partagée par de nombreux citoyens américains blancs, d’origine asiatique, latine etc. choqués par ces verdicts locaux. Car au-delà de l’enjeu purement juridique se situe l’enjeu sociétal de l’Amérique. Réduire la fracture raciale américaine est un des combats mené par Barack Obama depuis son adolescence. Malgré sa présence au sommet de l’État, de nombreux Noirs américains décèlent en ces décisions la persistance d’une justice sélective, d’une police qui peut tuer et se réfugier sous les boucliers fourre-tout de la légitime défense ou du danger public. Il y a plus d’un demi-siècle désormais, les Black Panthers, Martin Luther King Jr et autres Malcolm X évoquaient la brutalité policière comme une gangrène de la société américaine. Un problème qui affecte toutes les strates de la société, dénature la notion même de démocratie. Des milliers de manifestants emprisonnés, des scènes de guérillas urbaines avaient alors marqué de manière dramatique l’Amérique des années 1960.

Racisme institutionnel ? Limites de la répression ? «La disproportion entre le sort de M. Garner, sur un trottoir de Staten Island, en juillet, et son infraction présumée  revendre des cigarettes – est grotesque et scandaleuse» tranche le New York Times, dans son édito du 3 décembre 2014. Eugene Robinson, dans la livraison du Washington Post du 3 décembre 2014, affirme que les forces de l’ordre ont le droit de «faire tout ce qu'elles estiment nécessaire pour garantir la sécurité dans les rues. Mais la balance est clairement allée trop loin dans le sens du maintien de l'ordre, au détriment de la liberté et de la justice». Au lendemain du verdict, la presse américaine a elle aussi, dans son ensemble, fait état de sa stupéfaction.

Cliquez ici pour regarder la vidéo de l’interpellation de M. Eric Garner.

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