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L’Afrique face à la finance islamique

Menace, alternative ou source d’inspiration ?

Bien que ce segment de la finance mondiale se soit développé depuis une trentaine d’années, principalement dans les pays d’Asie (Malaisie) et du Golf, la finance islamique n’a réellement commencé à susciter un intérêt global que depuis quelques d’années. Et pour cause, les prométhéens financiers d’hier, ravagés par une crise systémique de la spéculation et de l’avidité des marchés, exsangues, sont frileusement en quête de ressources pour affronter une dette abyssale.

 

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L’agence de notation Standards and Poor’s s’est employée récemment, non sans arrière-pensées avouées, à documenter l’intérêt de cette finance charia-compatible, qui progresse à des taux annuels à deux chiffres partout dans le monde. Y compris faut-il le rappeler auprès des Etats démocratiques comme on le sait réticents face à l’argent «sale» du Golf, du terrorisme, des blanchiments divers. Au-delà des pudeurs et vocalises de divas, l’Europe est bien entrain d’adapter son système juridique et financier aux montages nécessaires aux ressources financières islamiques, la Grande Bretagne, l’Allemagne, et même la France s’essayent déjà, dans une relative discrétion.

Dans une étude datée de 2013, Standards and Poor’s (S&P) posait la question du rapprochement entre les besoins de financements lourds des pays africains, désireux d’accélérer la construction d’infrastructures notamment, et les actifs potentiellement captables de la finance islamique. Si pour l’agence Moody’s le volume des émissions d’obligations publiques islamiques appelées Sukuk a pu se monter à 97,3 milliards de dollars en 2000, il aurait atteint les 115 milliards en 2012 selon S&P. L’équation paraîtrait donc toute trouvée pour les besoins de financements africains, et pour les profits non négligeables des cabinets occidentaux …

De fait plusieurs pays africains à forte culture et population musulmanes principalement ont intégré la finance islamique, le Soudan, la Gambie, la Mauritanie, l’Afrique du Nord et d’autres s’y prépareraient comme le Nigeria ou le Sénégal, pour les obligations d’Etat. L’Afrique du Sud non musulmane pour la majorité de sa population pourrait avoir recours aux Sukuk, les désormais fameuses obligations islamiques.

En regardant plus loin que le besoin immédiat, l’Afrique a-t-elle adopté une position et une stratégie précises face à un outil qui attirerait de nouveaux acteurs sur le terrain du financement des dettes publiques africaines ? Quelles relations seraient envisageables avec les pays du Golf et la Banque islamique de développement, pour l’intérêt des populations africaines ?

Si la possibilité d’une diversification des sources de financement est un basique de l’optimisation des portefeuilles, les opportunités de la finance islamique estimées par l’OCDE à 1000 milliards de dollars et les paramètres géostratégiques et éthiques de la finance internationale, invitent à dépasser la vision comptable. La finance islamique est une finance éthique, c’est-à-dire que dans son principe, elle est dictée par des valeurs autres que la rentabilité financière. Ce qui pour toute communauté humaine ne se voyant pas comme réduite à un espace marchand, un aggloméré de marchandises, serait plutôt un heureux préalable. La finance charia-compatible exclu le prêt à intérêt, la spéculation, les activités illicites de l’Islam (alcool, prostitution, …), recommande le partage des risques et l’adossement sur des activités physiques.

Bien que des critiques remettent en cause l’applicabilité de tels principes dès lors que les banques islamiques sont refinancées par des banques centrales fondées sur les taux d’intérêt, l’idée que les valeurs s’imposent aux marchés et pas l’inverse est, elle, plutôt rassurante. L’extrémisme des marchés coûte aujourd’hui à la planète son environnement, et exaspère les tensions sociales nées des inégalités iniques et insupportables. La finance islamique en tant qu’éthique invite d’ailleurs à examiner la longue expérience africaine avec la finance capitaliste qui aura été plus prédatrice qu’autre chose. Le financement des projets démesurés a permis d’enrichir des élites africaines alliées, des firmes multinationales et groupes politiques occidentaux, ce qui a eu pour effets de maintenir les dépendances, la paupérisation et l’indigence des peuples. Le montage des projets d’endettements a généré du surendettement, contraignant les peuples à travailler pour rembourser des intérêts toujours croissants, ou à émigrer en quête de mirages. La finance capitaliste aura accéléré la déforestation, l’épuisement de certaines ressources stratégiques (uranium au Gabon), en confinant l’Afrique à rôle de vaste carrière à ciel ouvert pour les groupes hégémoniques mondiaux.

La finance islamique, loin d’être immaculée dans sa conception et dans ses pratiques, avant d’être une opportunité financière est aussi à comprendre comme un modèle alternatif à la finance prédatrice, malgré son poids peu significatif de 1% de la finance mondiale. Elle devrait être un aiguillon pour la construction d’une finance panafricaniste, solidaire et inclusive, libératrice et compatible avec les valeurs affirmées des Africains, les valeurs de l’Ubuntu par exemple.  

ZB

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