Nike Tiempo Academy Mens, Nike Tiempo X Academy have a peek here

Amérique latine, Genre, Ethnie et domination : Les Afrodescendantes au plus bas dans l’échelle sociale

Mexico City, 20 juin (IPS) - Les populations noires d’Amérique latine et des Caraïbes sont victimes d’inégalités et de discriminations. Environ 90% d’entre elles vivent dans la pauvreté, occupent des emplois précaires ou n’ont pas accès à une éducation de base. Les femmes sont les plus touchées.

En Amérique latine et aux Caraïbes, environ 75 millions de femmes descendent des esclaves déportés sur le continent au temps des colonies. Or, à peine 50 Afrodescendantes occupent des postes à responsabilités en politique ou au sein des administrations publiques.

"Les inégalités dont souffrent ces femmes sont fréquentes", explique Dorotea Wilson, directrice d’un réseau d’organisations non gouvernementales issues d’une trentaine de pays qui militent en faveur des droits des femmes. "Leur situation est difficile car elles n’ont presque aucune représentation au sein des organes de décision. Les femmes noires sont pauvres et doivent faire face à la discrimination et à la xénophobie", constate-t-elle. 
Environ 150 millions d’Afrodescendants vivent en Amérique latine et aux Caraïbes. Contrairement à la population indigène – estimée à quelque 40 millions d’individus – dont plusieurs membres ont réussi à accéder à différents niveaux de pouvoir, en Equateur ou en Bolivie par exemple, les Afrodescendants latino-américains peinent à faire valoir leurs droits.

En prévision de la dixième Conférence régionale sur les femmes d’Amérique latine et des Caraïbes, qui se tiendra à Quito du 6 au 9 août prochain, plusieurs ONG de défense des droits humains étaient réunies cette semaine au Panama pour définir des priorités. L’une d’elle concerne l’exploitation et le travail domestique des femmes. 

D’après la Commission économique des Nations Unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL), près de la moitié des femmes effectuant des travaux domestiques au sein de ménages travaillent en moyenne plus de 48 heures par semaine pour des salaires de misère et sans accès à une couverture sociale adéquate. La grande majorité d’entre elles sont indigènes ou afrodescendantes.

De manière générale, plusieurs études réalisées dans la région estiment que 90% des Afrodescendants d’Amérique latine et des Caraïbes vivent dans la pauvreté, n’ont pas accès à un emploi décent et manquent d’éducation, selonla CEPAL.

Dorotea Wilson, qui milite depuis plusieurs années en faveur des droits des femmes afrodescendantes, espère que leur situation sera entendue à Quito. "C’est très difficile d’être noir dans notre région, en particulier si vous êtes une femme. J’ai moi-même souvent souffert d’humiliations au cours de ma carrière", dit-elle.

Dorotea Wilson est originaire de Puerto Cabezas, dans la région autonome Atlantique nord du Nicaragua (RAAN). Fille de mineur, membre d’une fratrie de neuf enfants, elle est la première femme à avoir accédé en 1979 au poste de maire de sa localité et à avoir par la suite remporté un siège au parlement. (FIN/IPS/2007) MDG3

Par Diego Cevallos

Add comment

Plain text

  • Aucune balise HTML autorisée.
  • Les adresses de pages web et de courriels sont transformées en liens automatiquement.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.

PHP code

  • Vous pouvez utiliser du code PHP. Vous devrez inclure les tags <?php ?>.