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Secteur informel ou économies populaires de résistance ?

Par ZB, le 15/06/2006, corrigé.

Le vocable malheureux d’économie informelle s’est imposé dans les années 80 dans les analyses des spécialistes du développement. La réalité pourtant s’oppose à cette terminologie plus ou moins volontaire de minoration des efforts journaliers de millions des travailleurs de par le monde, qui, souvent en mal d’inscrire leur action dans les nomenclatures officielles, renseignent sur le formidable dynamisme «hors modèles» des actions endogènes. Une espèce d’économie underground, qui contribue davantage que l’on ne l’imagine à la création des richesses mondiales, en indiquant souvent des niches à venir, des secteurs au potentiel caché par les rentes des pays en développement.

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En effet, sur la base des revenus par tête, le secteur informel pèserait pour près de la moitié des revenus en Afrique subsaharienne [42,3%], à peine moins en Amérique du Sud [41,5%]. Dans les pays de l’OCDE ce secteur rapporte un sixième des revenus par habitants et plus du quart [27,4%] en Afrique du Nord.

Une telle ampleur traduit bien l’incapacité des politiques économiques à absorber les capacités mondiales d’emplois et les énergies qu’elles abritent. Elle est aussi le signe de l’incapacité d’expertise à mesurer la réalité des savoirs et savoir-faire une fois que ceux-ci ne sont pas nécessairement validés par des processus scolaires formels. Un entrepreneuriat courageux croise le fer avec la pauvreté, affrontant seul, les méfaits des politiques et stratégies internationales de captation et de prédations des ressources planétaires. La généralisation des techniques de flexibilisation des appareils productifs favorise également la précarisation et l’informelisation des économies, contraintes à la plus petite taille, aux hasards des commandes des donneurs d’ordre faisant jouer à bloc la concurrence planétaire pour la plus insignifiante des marges.

Ainsi le secteur dit informel est-il principalement fait non pas de consommateurs attentistes mais de producteurs, de commerçants, de services traditionnels et modernes [médecine, garages, ateliers de production divers etc.], de financiers à petite échelle qui évoluent entre les sphères familiales, communautaires, et de temps à autre au de-là [tontines, et finances parallèles].

La perte irréversible de confiance vis-à-vis des institutions nationales et internationales, Etats rentiers et autoritaires, politiques non moins autoritaires des bailleurs de fonds, alimentent aussi une offre informelle peu désireuse d’enrichir des oligarchies paresseuses, et sans vision.

Sur le continent africain où ce secteur aggloméré d’activités résistantes et populaires, mais aussi clandestines est probablement le plus important au monde, le Zimbabwe tire 59,4% de son revenu de ces unités de production et de services. Des pays comme la Tanzanie ou le Nigeria se distinguent par une proportion d’économie informelle supérieure à la moitié des revenus nationaux. Selon le Pnud, entre 65 et 80% de la population active guinéenne évoluerait dans ce secteur, soit une contribution de 45 à 65% du PIB.

Les effondrements économiques et sociaux aggravés par les politiques d’expropriation du FMI et de la Banque mondiale, ont suscité des réponses, certes par le bas et pas toujours satisfaisantes au regard des niveaux de vie générés, mais réponses tout de même en face de rien. Et réponses souvent innovantes, où le calcul économique, la notion de risque, la différence entre recette et capital sont pratiqués par des travailleurs dotés d’un capital cognitif apparent ridiculement faible. On trouve étonnamment parmi les actifs de ces secteurs populaires, des artisans exportateurs, habitués des foires internationales consacrées aux produits d’intérieur, des femmes impliquées dans l’import-export de produits de consommation avec les pays émergents depuis plusieurs décennies, sachant à peine parler le français ou l’anglais ! Le secteur informel est celui d’une imagination financière débordante, celle de ce sous-traitant privé d’accès aux fonds bancaires de préfinancement qui dépose les bijoux en or de sa femme chez un bijoutier contre comptant compté, qu’il remboursera dès que la commande aura été livrée et payée…

Valeureuse économie populaire, innovante sur les produits, les modèles de calcul économique, il demeure que le solde de ces batailles respectables au mieux ne reproduit que de la survie, là où les acteurs mériteraient davantage. Les performances de bouée de sauvetage de cette économie, très diversifiée par ailleurs, ne font pas oublier la nécessité d’actions volontaristes et d’inspiration englobant une masse critique d’acteurs et de financement d’une autre mesure.

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